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Opérations de parachèvement et assemblage : 4 nouvelles manières d’automatiser

Les opérations de parachèvement et d’assemblage souffrent encore d’un gros manque d’automatisation. Ce retard s’explique en grande partie par le coût et le temps nécessaires à la programmation des trajectoires. Alors que le robot est extrêmement compétitif et adapté à la répétition d’un mouvement très simple un grand nombre de fois, il l’est beaucoup moins pour réaliser des mouvements complexes sur un petit nombre de cycles. Ou du moins l’était…

Cela n’a pas empêché le développement de robots de peinture ou de soudage, mais qui sont encore cantonnés aux grandes séries. Quant aux robots de ponçage, ils sont extrêmement rares. Cependant, le développement des cobots et l’apparition de modes de programmation beaucoup plus rapides devraient très rapidement changer les choses. Avec à la clé une réduction significative de la pénibilité et des écarts de qualité dans les usines. Il existe aujourd’hui 4 manières de programmer/piloter un robot facilement pour par exemple poncer une pièce ou déposer un cordon de colle.

L’apprentissage manuel de trajectoire (hand guiding)

Réalisé directement sur la pièce en déplaçant la tête du robot à la main. L’apprentissage manuel fonctionne bien pour expliquer au robot un déplacement complexe (il est souvent plus facile pour un expert de faire son geste que de le décrire).

Les interfaces de programmation simplifiée

Ici le mouvement est décrit virtuellement, sur l’écran du contrôleur ou sur une plateforme tierce. Les fonctionnalités de « glisser-déposer » et de déplacement du robot au doigt rendent la programmation accessible à tous les opérateurs. L’apprentissage sera un peu plus long que dans la version précédente mais le mouvement pourra être utilisé dans une simulation 3D, pour valider par exemple l’absence de collision dans un espace restreint.

La téléopération du bras robotisé

À l’image de ce qui existe dans le domaine médical pour la réalisation d’interventions chirurgicales à distance, il est aujourd’hui possible de téléopérer un outil placé au bout d’un bras robotisé. La pénibilité liée au poids de l’outil est supprimée. Pour autant, l’opérateur peut continuer à exprimer son savoir-faire grâce aux sensations haptiques renvoyées par les fonctions de retour d’efforts.

Les applicatifs métiers

On peut aujourd’hui trouver des logiciels applicatifs développés spécialement par des intégrateurs pour des applications de ponçage avec un cobot. Ces nouveaux applicatifs métiers sont très proches de ce qui existe déjà pour des robots conventionnels en peinture ou en soudage. Leur principal avantage est la qualité de reproduction d’un geste technique dans toutes ses dimensions. Pour le ponçage par exemple, ces applicatifs peuvent intégrer le contrôle de la force appliquée ou encore le contrôle de l’usure du disque et son changement automatique.

Forts de ces 4 possibilités offertes par les fabricants de robots et l’écosystème robotique, les robots vont à coup sûr devenir des collègues incontournables à des postes où on ne les attendait plus.

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