À l’origine, le rôle de la commande numérique se bornait à faire exécuter des cycles de fabrication à une machine en contrôlant les axes et les moteurs. Aujourd’hui, les capacités de calcul des CPU intégrés aux CN permettent d’imaginer faire bien plus de choses ; on attend donc toujours plus du « cerveau » de nos machines-outils, en particulier dans l’usinage.
Monitoring
La CN d’aujourd’hui est une CN communicante.
Elle s’associe à des périphériques et échange avec des logiciels tiers pour qualifier une pièce en cours de réalisation, assurer la traçabilité de chaque opération d’usinage sur un process complet, ou encore contrôler l’usure des outils.
Supervision
Les logiciels de supervision (tels que MTLinki) permettent de suivre, à distance, l’état de l’ensemble des machines de l’atelier. Il n’est plus nécessaire d’être au pied de la machine pour la surveiller. Et la collecte de l’ensemble des données de production dans un seul logiciel permet de trouver plus facilement des pistes d’amélioration de la productivité.
Simulation
La CN virtuelle est devenue un outil indispensable au développement de nouvelles machines.
Elle s’est aussi imposée dans le domaine de la formation, en permettant aux jeunes diplômés d’être parfaitement opérationnels dès leur premier jour de travail.
On lui demande désormais de s’intégrer dans un « jumeau numérique » plus grand : la ligne de production (voire l’usine dans son intégralité). Elle le fait via des plateformes dans lesquelles chaque fabricant vient charger ses composants. C’est finalement ce jumeau numérique qui constitue une nouveauté ; il ouvre la voie à une réduction drastique des délais d’études, et à la résolution d’un maximum de problèmes de conception dans le monde virtuel.
Bienvenue dans le métaverse industriel.
Coopération avec les robots
Il est aujourd’hui tout à fait possible de piloter un robot polyarticulé depuis l’IHM d’une commande numérique, en langage de programmation CN. Il suffit pour cela de connecter les 2 contrôleurs en configuration maître/esclave.
Cela facilite grandement l’utilisation de robots dans les ateliers d’usinage, pour des opérations simples de chargement, déchargement, positionnement.
Asservissement parfait
Le graal de la CN, dans le domaine de l’usinage, est de reproduire à l’identique le modèle proposé. La quête de perfection dans l’asservissement est donc une constante de l’innovation.
Les progrès réalisés permettent aujourd’hui de sortir des pièces avec l’état de surface désiré, sans opération de reprise. Cela peut induire dans les années à venir des changements profonds au sein de la filière usinage.
